La pharmacie, dans la maison médicale de Micki

 

 

23 février 2009 – L’intérieur de la pharmacie… A droite, les tiroirs à médicaments dans l’arrière-boutique, que l’on apercevra par une porte ouverte.

Les tiroirs sont en plasticard.

Comme dans les vraies pharmacies, ils portent les premières lettres du premier médicament qu’ils contiennent.

25 mars 2009 – Le carrelage est réalisé en bristol, selon la méthode de Christine-Léa Frisoni (voir son livre). Il ne va pas tout à fait jusqu’au pied des murs, parce qu’il sera de toute façon recouvert dans cette zone par le meuble de la pharmacie.

20 mars 2011 – Le meuble pourrait être du XIXème siècle. Il est en samba teinté puis passé à l’huile pour teck.

Les deux étagères supérieures présenteront des objets « de musée », et les autres les produits à la vente.

La frise a été dessinée par ma fille Laurie (16 ans). Nous l’avons scannée, imprimée puis patinée à la cire teintée (le blanc du papier était trop éclatant). Elle représente des animaux et des végétaux symboles traditionnels de la pharmacie, ou bien historiquement utilisés pour la fabrication de remèdes. Un certain nombre d’entre eux étaient représentés sur des enseignes ou figuraient dans les noms des pharmacies (« pharmacie du cygne », par exemple…). Nous la verrons en détail plus bas…

Les torsades Louis XIII ont été fabriquées avec la machine à corder de Christian (voir ici la 2ème photo de la page).

Les portes du droguier (la partie basse du meuble) et les façades des tiroirs du poudrier (la partie haute du meuble) sont simplement collées sur du carton-plume recouvert de papier noir (ben non, ça ne s’ouvre pas !).

De ce côté, le meuble est plus étroit (le droguier ne dépasse pas du poudrier, donc pas de place pour les colonnes torsadées) car il sera derrière le comptoir. On aperçoit l’arrière-boutique par la porte ouverte.

Le médaillon au-dessus de la porte est un emblème de la pharmacie représentant les trois règnes (tous utilisés dans la fabrication des remèdes, historiquement et même encore maintenant) :
– le règne végétal, avec le palmier (symbole du savoir, et de la victoire sur la maladie)
– le règne animal, avec le serpent (symbole du pouvoir sur la vie et la mort, et symbole de la connaissance)
– le règne minéral, avec les rochers.

Cet emblème est habituellement accompagné de la devise « In his tribus versantur », c’est-à-dire : « Ils sont versés dans les trois règnes » : les pharmaciens font appel aux trois règnes.

Faisons le tour de la pharmacie pour découvrir la frise dessinée par Laurie…

Les mêmes végétaux reviennent tout au long de la frise :
– le palmier, symbole du savoir, et de la victoire sur la maladie,
– le chêne, symbole de la force,
– le saule, d’où est tiré l’acide salicylique, encore utilisé comme anti-inflammatoire en pommade, et dont dérive l’aspirine,
– le baobab, arbre qui sert à tout en Afrique.

Les animaux sont souvent associés chacun à une multitude de symboles, qui peuvent être sans rapport entre eux, et même contradictoires. Les symboles pharmaceutiques empruntent souvent à l’alchimie. J’en ai choisi quelques-uns, parmi un certain flou…

Le cerf symbolise la force de la vie (il est lui-même un symbole de l’arbre de vie).

La cigogne symbolise la fécondité.

Le lion symbolise la force.

La corne de licorne était couramment vendue par les apothicaires comme contre-poison universel. Il s’agissait en fait de dent de narval.

Le phénix symbolise la résurrection.

Le crocodile est un symbole très important en pharmacie. « N’est-il pas l’incarnation de la vie et de la mort ? Maître des eaux, il symbolise la vie et la renaissance, mais, vorace et cruel, il est l’image de la mort ; voilà pourquoi il présiderait aux faits et gestes de l’apothicaire dont dépendent rémission ou trépas. » ( Christian Lefébure, La France des pharmacies anciennes) Un crocodile était souvent suspendu au plafond des pharmacies anciennes.

Le poisson-scie symbolise la force et la fécondité. Le rostre de poisson-scie était souvent exposé dans les pharmacies, comme le crocodile et d’autres curiosités. Tout cela donnait à l’officine une ambiance magique et un peu effrayante, propre à impressionner la clientèle…

On retrouve le crocodile.

Le cygne symbolise la lumière.

L’ours symbolise la force, la résurrection, la fertilité.

On retrouve le serpent, symbole majeur de la pharmacie, avec son pouvoir sur la vie et sur la mort.

Le coq symbolise la vigilance. On le trouve associé au serpent sur un jeton de corporation d’apothicaires, sous la devise « Et vigil et prudens » : « aussi vigilant que prudent ». Le coq représente dans ce cas la vigilance et le serpent la prudence. Voir le jeton ici.

La tortue symbolise bien sûr la longévité. Nous avons choisi une tortue de mer, parce que celle-ci se trouvait parfois suspendue au plafond des pharmacies, comme les crocodiles.

Le lièvre symbolise la fécondité.

Le dauphin : la régénerescence, l’intelligence…

La salamandre : l’immortalité.

8 août 2016

On s’active pour la très prochaine ouverture de la pharmacie. Les livraisons arrivent, yapluka ranger…

Les boîtes de médicaments…

Quelques flacons à étiqueter…

10 septembre 2016

L’essentiel des étagères est maintenant rempli… Sur les étagères supérieures, le pharmacien a aligné sa collection d’objets anciens… Faisons le tour de la boutique…

Précision sur l’échelle : nous sommes au 1/12 ; la pharmacie mesure 50 cm de large, et l’espace en hauteur entre deux étagères de médicaments est de 1,3 cm.

Pour commencer, le rayon des bébés…

De quoi laver, changer, soigner les maux de ventre et de dents, moucher les petits nez…

Mais aussi les laits, tétines, biberons, accessoires d’allaitement…

Un distributeur de savon

En haut du rayon des bébés, on peut admirer un crocodile mâche-bouchons (ici en pâte Fimo), avec lequel on pressait les bouchons en liège pour leur donner la forme appropriée au goulot des flacons.

Devant le croco (qui ne la croquera pas !), une tasse pour malade ancienne en forme de canard (voir photo du dessus) ; ce type de tasse s’appelait d’ailleurs un « canard », même si le canard n’était pas figuré.

Des antiseptiques, des pansements, des pommades pour les coups ou les brûlures, des dentifrices… et des produits d’hygiène intime…

Des mortiers en marbre (en pâte durcissant à l’air )

Continuons notre visite…

Les pots de faïence anciens sont en pâte durcissant à l’air.

Les pots en verre sont de vrais pots en verre achetés en solderie ; le bouchon est en papier peint à l’acrylique.

Cette pharmacie propose sa propre gamme de cosmétiques : vous reconnaissez sur les étiquettes l’enseigne extérieure de la pharmacie : voici de petits pots de crème, des flacons de lait hydratant, d’eau de cologne, de démaquillant, de shampooing… Mais aussi des produits de marques qui vous sont sans doute familières.

Anti-poux, produits solaires, de quoi prévenir et soulager les piqûres d’insectes…

Le petit Winnie est un flacon de shampooing, inspiré d’un vrai.

Il y a aussi des gels douche fruités, très agréables au retour de la plage…

La balance en laiton a été fabriquée par Christian.

A l’enseigne de la pharmacie, vous pouvez choisir vos huiles essentielles, tisanes, extraits de plantes fraîches…

En-dessous, de grands classiques d’homéopathie…

Voyons maintenant ce qui est proposé derrière le comptoir…

Des eaux de mer pour les rhumes, des fortifiants, des trucs pour se détendre et bien dormir, des remèdes pour les jambes lourdes ou les douleurs musculaires, pour les maux de ventre, les maux de gorge, mais aussi les hémorroïdes, les boutons de fièvre, les infections urinaires…

Et puis des sirops, et de quoi traiter la douleur et la fièvre…

Et quelques pots bleus…

Suite de l’aménagement de la pharmacie

Cliquez sur les images pour les agrandir.